Sak Yant kézako?

Quel est le rapport entre Angelina Jolie et la Thaïlande ? On vous voit venir mais non elle ne compte pas adopter un enfant en tout cas pas pour l’instant. Ici, on vous parle de ses tatouages et plus particulièrement du Sak Yant, l’art de se tatouer des prières sacrées sur le corps.

Il est l’heure de monter à bords de la cabine bleue afin de voyager dans le temps pour un cours d’histoire en direct. 4ème siècle, Inde, le pays  est gouverné par l’empereur bouddhiste Ashkota. Et afin de répandre sa religion, il envoie des missionnaires dans les quatre coins de ses terres. Du coup les Hindous vont répliquer en comptant sur les brahmanes pour propager leur parole à l’aide du ‘yantra sacré’ (diagramme mystique) transcrit à l’époque sur des vêtements et des objets. Et petit à petit, ils se sont dit ‘laissons tomber le tissu, oublions le coté matériel et piquons directement la peau.’  Et voilà comment est plus ou moins né le Sak Yant.

Normalement, le maître tatoueur acceptera de vous tatouer si vous suivez quelques règles de vie. Par exemple, stopper la drogue et arrêter d’être saoul à longueur de journée. En suivant ces quelques principes, votre vie étrangement s’améliora. Tout ceci grâce aux tatouages et pas du tout grâce à l’arrêt de substances nocives. Le Sak Yant apporterait une protection spirituelle et physique. Plus il sera placé près de la tête (là où réside l’âme), plus il aura d’influence. Beaucoup pensent que ces marquages sont magiques et donnent des ‘supers pouvoirs’ à la superman.  Par exemple, arrêter les coups de feu, éviter des accidents mortels ou voler (quoi que ce dernier n’ait pas été encore confirmé).

Evidemment, il ne faut pas avoir peur de souffrir pour avoir un joli symbole à vie. Si vous voulez un Sak Yant, soyez prêt à être piqué par une aiguille en bambou. Cette pointe spéciale est apparemment 500 fois plus douloureuse que la bonne vieille pique du studio tattoo au coin de votre rue.

Cette tatoo mania  touche avant tout les Thaïlandais mais également de plus en plus d’étrangers. A un tel point que le Ministère de la culture de Thaïlande tente d’interdire les tatouages religieux aux touristes. Les vacanciers se transforment en patchwork ambulant avec Bouddha sur le bras, Ganesh sur la jambe et Jésus sur l’autre jambe. Ces tatouages n’ont pas pour but d’être cool. Décider de posséder un Sak Yant, c’est s’engager spirituellement.

Plus loin :

http://www.cnngo.com (eng)

http://www.sak-yant.be

http://www.thailande-infos.net